L’hypothèque légale constitue un puissant recours qui peut faire bloquer le financement des projets d’un propriétaire. Il s’agit d’un des plus grands droits des entrepreneurs. Tous ceux qui ont participé activement à la construction ou à la rénovation d’un immeuble résidentiel, commercial ou industriel peuvent avoir recours à l’hypothèque légale. Il s’agit d’un moyen de pression unilatéral contre le propriétaire d’un immeuble et il couvre la plus-value donnée à l’immeuble suite aux travaux. L’entrepreneur doit toutefois être détenteur d’une licence.
L’essentiel de l’hypothèque légale |
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Avant l’exécution des travaux, les entrepreneurs spécialisés qui travaillent pour le compte d’un entrepreneur général doivent faire parvenir une lettre recommandée (aussi appelée avis de dénonciation) au propriétaire de l’immeuble pour l’aviser qu’il a été engagé pour effectuer des travaux sur son immeuble. Cette dénonciation permettra de matérialiser son droit à une hypothèque légale. En d’autres mots, un propriétaire qui n’est pas au courant que vous effectuez des travaux sur son immeuble ne pourra être soumis à une hypothèque légale de votre part.Aussi, l’hypothèque légale d’un sous-contractant qui a avisé le propriétaire uniquement à la mi-mandat ne couvrira que la moitié de la valeur de son contrat.
Au plus tard 30 jours après la fin des travaux de l’ensemble de l’immeuble, un entrepreneur spécialisé en excavation, par exemple, pourra faire pression sur l’entrepreneur général grâce à une hypothèque légale afin d’être payé. Pour qu’elle prenne forme, le requérant devra publier l’hypothèque légale au Registre foncier du Québec et demander à un huissier d’aviser le propriétaire en lui donnant une copie de cette hypothèque légale. Précisons qu’il n’y a qu’une seule fin des travaux par chantier, et ce pour l’ensemble des quarts de métier. Elle est établie par une question de faits, soit lorsque l’immeuble est prêt pour l’usage auquel il a été destiné. Aucun propriétaire ne souhaite avoir d’hypothèque légale contre lui, car son dossier de crédit et sa réputation se voient fortement entachées. Pour lui, la meilleure issue est alors de payer ses dus. S’il ne le fait pas, un entrepreneur pourra aller jusqu’à faire saisir son immeuble et le revendre pour se faire payer.
Bénéficiaires | Non bénéficiaires |
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Dans la réalité, 80 % des hypothèques légales se règlent à l’amiable et votre notaire est le conseiller juridique tout désigné dans un tel contexte. Il s’assurera de l’identification officielle du propriétaire ou de son représentant. Il vous aidera à prendre un ton conciliant dans vos communications afin de maximiser les chances de règlement en votre faveur. Il veillera à vos intérêts pour les cas plus complexes de rénovation ou de travaux supplémentaires. Il mettra tout en oeuvre pour vous aider à maintenir des relations profitables dans votre milieu d’affaires. Lorsque le cas devient litigieux, le notaire sera appuyé au dossier par un juriste spécialisé en litige.
Collaborateur externe
Droit immobilier
Vos DMA (qui peuvent être enregistrées au Registre des directives médicales anticipées) constituent en un écrit dans lequel vous indiquez, à l’avance, vos volontés relativement à 5 soins médicaux (réanimation cardio-respiratoire; ventilation assistée par un respirateur; dialyse; alimentation artificielle ou forcée; hydratation artificielle ou forcée).
Collaborateur externe
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Vous êtes séparé ou divorcé du père ou de la mère de votre enfant et avez donc décidé de nommer votre enfant, encore mineur, à titre de bénéficiaire du produit de votre assurance-vie?
Me Audrey-Ann Lapierre
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Parmi les droits dont jouit un locataire ayant un bail résidentiel, le droit au maintien dans les lieux, lui permettant de rester dans son logement pour le temps qu’il souhaite, est fondamental. La reprise d’un logement par le propriétaire constituant une exception à ce droit, les règles et les conditions pour y parvenir sont complexes et strictes, d’où l’importance de les démystifier afin d’éviter toutes mauvaises surprises. Ainsi, dans le cadre d’une vente d’immeuble locatif, le nouveau propriétaire, s’il souhaite reprendre possession d’un logement, se doit d’en vérifier les conditions et d’entreprendre les démarches nécessaires, puisque la vente en elle-même n’entraîne pas l’éviction des locataires en matière résidentielle.
Me Marie-Claude Lavoie
Droit immobilier
En collaboration avec Camille Plamondon, candidate à la profession
La Loi sur la Régie du logement a récemment changé de nom. Elle s’appelle maintenant la Loi sur le Tribunal administratif du logement (la « Loi »). Bien que la Loi ait changé de nom, son objectif demeure le même : la protection des droits des locataires. La Loi prévoit également des dispositions particulières d’ordre public lorsqu’il s’agit d’un ensemble immobilier