L'hypothèque légale de la construction est une garantie qui existe sur un immeuble en construction ou alors en rénovation. Elle subsiste jusqu'à trente (30) jours après la fin des travaux et elle peut perdurer suite à ce délai si l'inscription d'un avis d'hypothèque (notarié ou sous seing privé attesté par un notaire ou un avocat) est publié avant la fin de cette période de trente (30) jours. Cet avis doit décrire l'immeuble hypothéqué et indiquer le montant de la créance et doit également être signifié au propriétaire dudit immeuble. Cette hypothèque s'éteint six (6) mois après la fin des travaux effectués à moins que le créancier ne publie une action contre le propriétaire ou alors qu'il publie un préavis d'exercice de son droit hypothécaire avant la fin de ce délai de six (6) mois. Tous les créanciers sont tenus à ces formalités.
Il est important de spécifier qu'il n'y a qu'une seule fin des travaux et c'est la même pour l'ensemble des créanciers et c'est la date à laquelle l'immeuble est prêt pour servir à l'usage auquel il est destiné.
Pour pouvoir bénéficier de l'hypothèque légale de la construction, trois (3) conditions doivent être remplies:
De plus, les individus qui ne contractent pas directement avec le propriétaire de l'immeuble, soit un sous-entrepreneur par exemple, doivent dénoncer par écrit audit propriétaire leur contrat avant le début des travaux ou de la fourniture de matériaux, à l'exception de l'ouvrier qui est dispensé de cette obligation, sinon leur créance ne sera pas opposable au propriétaire de l'immeuble.
Cette hypothèque garantit non seulement les matériaux et les services mais également la plus-value donnée à l'immeuble suite aux travaux exécutés. Elle garantit autant la créance du constructeur que celle des ouvriers qui ont exécuté les travaux, donc les personnes qui peuvent bénéficier de ce type d'hypothèque sont les ouvriers, tous les fournisseurs de matériaux, les entrepreneurs, les sous-entrepreneurs, l'architecte ainsi que les ingénieurs. L'hypothèque ne peut pas excéder la plus-value apportée à l'immeuble suite aux travaux.
L'hypothèque légale de la construction confère à son auteur une hypothèque de premier rang sur l'immeuble en question. Ce qui signifie que peu importe si un autre créancier a publié une hypothèque avant que l'hypothèque légale soit publiée, cette dernière prévaudra sur toute autre garantie publiée sur ledit immeuble.
Me Rosalie Poulin
Droit immobilier
C’est le 1er juin 2022 que la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français (ci-dessous la « Loi »), aussi connu comme étant le projet de loi n°96, a été sanctionné à l’Assemblée nationale du Québec. Cette Loi a comme objectif de promouvoir l’utilisation de la langue française, en apportant d’importants amendements à la Charte de la langue française et au Code civil du Québec. Selon le plus récent recensement de Statistique Canada, la population francophone au Québec s’élève à environ 78% alors que celle anglophone représente 10%. Toutefois, c’est ce dernier pourcentage qui subira les conséquences de l’entrée en vigueur de ces nouvelles dispositions législatives.
LRV Notaires
Droit immobilier
Saviez-vous que le non-paiement des impôts fonciers par le propriétaire d’un immeuble peut entraîner la perte de son immeuble? En effet, si un propriétaire n’est plus en mesure d’acquitter ses taxes foncières, les municipalités, MRC ou villes (ci-après « municipalité »), selon le cas et les centres de services scolaires disposent de recours prioritaires aux autres créanciers. L’un de ces recours est la vente d’un immeuble pour défaut de paiement des taxes, ce qui leur permet de saisir un immeuble et de le revendre aux enchères publiques afin de recouvrer les sommes qui leur sont dues, et ce, en vertu de La Loi sur les cités et villes et du Code municipal du Québec. En effet, les arrérages de taxes municipales ou scolaires deviennent, suite à la publication d’un préavis adéquat, une créance constitutive d’un droit réel qui est opposable aux tiers.